mardi 10 avril 2018

Pour ton oeil gauche, RandyTaylor69.

Je pourrais écrire un livre, malheureusement il n'est rien de mes semblables que j'aie envie de dépeindre, ni leurs mauvais travers ni les bons.
Puis je suis fainéant à en mourir, vraiment. Une tortue, une limace, de la verveine et de l'indolence. Des prélassements dans son lit jusqu'à des heures pas permises.
Je pense me suicider bientôt. Jusqu'à présent j'évoquais la tristesse qu'éprouverait ma soeur pour ne pas passer à l'acte, mais sa vie est la sienne et ma vie est la mienne.
Il me parait absurde de continuer à vivre dans l'anxiété et la peine, de toute façon je n'accomplirai jamais rien de ma vie, outre ces bribes de pensées couchées sur la toile digitale qui seront immédiatement oblitérées par le temps.
Puis ma frustration est trop immense.
J'ai entendu dire que j'étais supposé remplir un quelconque rôle, en tant qu'être humain. Jouer mon rôle dans la société. Le problème est que ce qui me tient à coeur est vu comme de la fantaisie par la plupart. Ce qui a de l'importance à mes yeux, n'est qu'ineptie à ceux de autres. J'ai reformulé deux fois la même chose.
Quel rôle ai-je à jouer, celui d'un saltimbanque ? Celui d'un adulescent plein d'esprit ? Celui d'un loup solitaire ? Celui d'un barista ? Celui d'un putain de dépressif ? Celui d'un homme sensible et bienveillant, un oreille et une épaule pour les âmes démunies ?
Je n'ai pas envie de jouer de rôle, le êtres humains me dégoutent et je n'ai rien à faire d'eux, ils sont abjects et translucides, des ectoplasmes lovecraftiens dont l'omniscience intemporelle a été remplacé par un systéme binaire de mensonge à soi-même et d'avancement vers le néant.
Il détruisent, polluent, violent, invoque des Dieux de pacotille, de valeurs, des traditions ou la nature humaine pour justifier leurs atroces actions.
J'ai pensé moi aussi à tuer, égorger deux-trois bourgeois avant de me faire la malle sur le Styx, juste pour la beauté - à mes yeux et à mes yeux seuls - du geste. Surement pas pour le message, nique les messages.
Même les gens que j'aime finissent, sans raison, par m'ennuyer et me dégoûter.

Peut-être devrais-je épiloguer aujourd'hui.
Pour synthétiser, il y a le principe de plaisir, dont je ne suis jamais sorti et dont il n'est, de ce fait pas nécessaire de parler.
Puis il y a le principe de réalité, vers lequel j'étais supposé faire une transition entre mes vingt et trente ans.
Ce principe consiste à ne plus chercher un plaisir immédiat (jeux vidéos, sucre, masturbation, herbe) mais un plaisir qui se construit sur le temps ( dans mon cas : écriture de roman ou de chansons, amour, capital, reprise tardive des études et révélation d'un potentiel trop longtemps enfoui, découverte des bienfaits de l'exercice physique, correction de l'alimentation, ennui).

Tout cela m'ennuie fortement. J'aime écrire, mais dès l'instant où je me mets à écrire "quelque chose", le petit casse-couilles tapi en moi vient me poser mille questions stupides que mettent un frein (une écluse) à tout flux de création.
Il débarque avec sa gueule chafouine, comme un sociopathe qui au milieu de personnes en larmes va émettre un "Bon ! Alors ?". "Alors rien connard, on est juste tristes là, laisse nous être tristes".
Ce petit connard remet tout en question, non pas parce qu'il se pose réellement des questions mais parce qu'il ne sait faire que ça, parce qu'il n'a vu que ça et parce que c'est comme ça que lui, a été élevé. Dans la réticence.
Et ce connard je peux le faire taire, mais il n'a pas besoin de s'exprimer poue me couper l'herbe sous le pied, il fait partie intégrante de moi et son silence vaut milles mots.

J'ai comme la senation d'avoir des comptes à régler avec d'autres personnes.

Ce connard n'est peut-être pas moi, en y réflechissant.




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