mardi 27 février 2018

L'angoisse de la page blanche et son contraire.

L'angoisse de la page blanche et son contraire, l'angoisse de la page noircie de griefs contre mon estomac.
L'angoisse de ne pas savoir quoi foutre de ses mercredis, ni de se jeudis d'ailleurs. L'angoisse d'angoisser.
Je pourrais encore et encore me lamenter, énumérer tout ce que je n'ai pas, élucubrer sur mes frustrations sexuelles, mon addiction au vide et mes vertèbres sclérosées. Mon pénis rachitique et tout ce que je lui inflige. Les gens autour de moi. La colère et le tristesse, des pouces dans mes omoplates.

Mes révélations sur le manque de confiance en soi, la prise de conscience tardive de ce que pouvait vouloir dire "avoir confiance en soi".

La confiance en soi est un concept que j'ai encore du mal à saisir tant il m'est inconnu. Je n'ai pas la moindre idée de ce que c'est que d'avoir confiance en soi. Les rares foit où celà m'est arrivé, j'en fus plus que surpris. "Mais quelle est donc cet étrange sentiment" M'exclamai-je intérieurement ! Malheureusement il se dissipa avant même que je puisse le dévisager, comme un rêve érotique auquel on tente vainement de s'accrocher au moment du réveil.

Ce chaînon manquant entre moi et le reste du monde.

vendredi 16 février 2018

Madame l'herboriste II : le retour

Quand j'aurais fin de coucher ces quelques tribulations sur papier, je m'en irai une fois de plus voir madame l'herboriste.
Car je l'aime.
Madame l'herboriste a eu une enfance et une adolescence difficiles. Son physique était plutôt disgracieux, les gens qui l'entouraient peu bienveillants et elle-même, s'infligeait pléthore de souffrances supplémentaires en se tenant responsable de son triste état - car en plus de se sentir mal il faudra se sentir mal parce que notre mal-être rend nos proches malheureux, que ça leur fait de la peine de te voir comme ça, en peine et va donc faire un effort, la vie est dure pour pour tous -, éprouvait de grandes difficultés à s'extriper du marasme psychologico-physiologique dans lequel elle était embourbée.

"Brise ta coquille. Fais toi violence. Tu es capable."
Plus nébuleux c'est la voie lactée.
Plus oppressant c'est la Corée du Nord

Oui, j'irai voir madame l'herboriste et je concentrerai toutes mes forces, afin de laisser chanter par me pores la douce mélopée de l'amour et de l'approbation.
Je veux qu'elle l'entende et je sais qu'elle l'entendra, car madame l'herboriste est très sensible.
Je veux lui faire sentir à quel point j'admire son entreprise et que j'ai conscience de la difficulté qu'elle a eu à surmonter ses peurs et ses incertitudes, qui l'assaillaient sans rime ni raison.

Car Madame l'herboriste s'est battue, a affronté ses démons, a trouvé le courage (et plus étonnant encore, l'argent) de demander de l'aide, de reprendre ses études, de faire fi des médisants et des railleurs.
Elle a fait le pari d'un avenir heureux sans même avoir la moindre idée  de ce que ce bonheur hypothétique qui l'attendait était fait.

Madame l'herboriste est belle, sa poitrine est belle, sa manière de bondir et la peau de sa nuque sont belles. Et ses yeux, sa bouche, sa voix.
Et même si les imperfections de jadis sont encore présentes, elles ne la définisse plus, ne sont plus un fardeau mais un détail qui complimente sa beauté nouvelle.

Oh que je t'aime, Madame l'herboriste.!

Louise.